Suites Janvier 2015


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  • Suite à notre réunion du 15/04/15, j'ai (CH) mis le texte sur les acteurs en fichier à télécharger
Observations des réactions et des suites aux attentats de janvier 2015 Un résumé en a été publié sur Libé

Et j'ai ouvert trois autres pages sur les trois thèmes que nous avons définis:

Islam/Religions et Laïcité
Intégration et Education/Scolarisation/Emploi
Lutte antiterrorisme/Sécurité et libertés

Sur chaque page, procédez comme sur celle-ci!
Faites des essais; vous ne risquez rien; nous - Claude et Anne-Laure - veillions ;=)

CH 15 mai: J'ai retranscris ci-dessous le texte "15 mai ALB JCD"
(en en gardant la structure, mais en répartissant les rubriques
dans les pages ouvertes ci-dessus sur les trois thèmes retenus.
Le but est de les travailler en ligne à plusieurs (les précisions seront données mercredi 18 mai à la rencontre OCQD)Je donne des réactions CH dès ce dimanche 15 mai.
CH 18 mai: je fais la même chose avec la "Version 18 mai ALB JCD


Modification du plan général, qu'en pensez-vous ?

Introduction
Rappel des événements de janvier

I. Les problèmes de la France sont-ils posés différemment suite au choc de janvier ?

Les attentats de janvier, qui ont secoué la France et interpellé une bonne partie du monde occidental, ont été l’occasion pour notre nation de (re)mettre sur le devant de la scène un certain nombre de questions parmi lesquelles nous en avons privilégié quatre. Ces sujets, récurrents dans le débat public, sont-ils mieux abordés depuis les attentats? Quels sont les acteurs les plus concernés ?

A) Laïcité-religion
a) La place prise par l’Islam en France
b) Comprendre et gérer l’islam radical
c) Quelle laïcité pour la France ?

Quels sont les acteurs les plus concernés ?
- Le gouvernement est en relation avec les différents responsables religieux et en particulier musulmans
- Mouvement laïcs, les loges maçonniques
- médias : leur engouement sur les sujets dépend de l’actualité

B) Intégration-immigration
a) Un enjeu politique qui reste à clarifier
b) Un enjeu économique et social qui demeure
c) L’enjeu culturel et religieux qui se renforce
d) Quel rôle pour l’éducation  Préciser le rôle que joue l’Ecole : du ministère aux professeurs

Quels sont les acteurs les plus concernés ?
- Mouvement militant des droits de l’homme
- Les partis (Sarkozy et le droit du sang)
- Gouvernement
- Médias
- ONU-Europe

C) Sécurité
a) La loi sur le renseignement, conjoncturelle ou nécessaire ?
b) Loi équilibrée ou portant atteinte à des libertés essentielles ?

D) La liberté d’expression
a) Une liberté d’expression à la française
b) Doit-on limiter la satire et le blasphème ?
c) Les clivages entre ceux qui sont Charlie et ceux qui ne le sont pas

Conclusion de la partie : les problèmes de la France ne sont pas posés différemment depuis les événements de janvier ; toutefois ils sont débattus avec plus d’acuité. Malheureusement ces débats ne se font pas dans un cadre démocratique amélioré.

II. Quel rôle joue les différents acteurs dans la France post-janvier?
A) Les Acteurs politiques
a) Le président de la République
b) Le gouvernement
c) Le parlement
d) Les partis
B) L’appel du 7 juin des syndicats
( sauf FO)

C) Les institutions religieuses
a) Les messages
b) Les initiatives

D) Les associations et la société civile
Les principales initiatives remarquées

E) Les intellectuels
a) Les événements de janvier, un stimulant pour les intellectuels
b) Quelques publications marquantes

F) Les médias
a) Quel a été le comportement des médias ?
b) Ont-ils contribué à améliorer l’éthique du débat ?

G) Les acteurs internationaux
a) Quelle suite après le rassemblement des chefs d’Etats le 11 janvier ?
b) Une émotion et une solidarité à géométrie variable ensuite

III. L’Esprit du 11 janvier existe-t-il ? La fraternité à promouvoir est-elle une bonne piste ?
A) Un essai de définition de l’esprit du 11 janvier
B) Les manifestations et les limites de l’Esprit du 11
C) La question de la fraternité
Conclusion
Les événements de janvier ont été un choc pour les français qui a obligatoirement des répercussions cachées. Ils ont provoqué un sursaut, mais pas un réel mouvement citoyen. Il reste fondamental d’essayer de créer à partir de ces événements et des épreuves que nous traversons, des lieux de débats, des initiatives citoyennes, en espérant qu’elles convergent dans un mouvement politique constructif.


Version 18 mai ALB JCD

La suite des évènements de janvier

Plan général proposé pour le rapport de l’OCQD
I. Les problèmes de la France sont-ils posés différemment suite au choc de janvier ?
II. Quel rôle joue les différents acteurs selon les thématiques retenues ?
III. L’Esprit du 11 janvier persiste-t-il ? La fraternité à promouvoir est-elle une bonne piste ?

Rappel : ce qui s'est passé en janvier 2015
Dans un monde en but à des tensions multiples (Proche orient, Ukraine, dictatures...) et aux offensives des djihadistes, la France a été victime d'attentats perpétrés par des français se prétendant agir au nom d'Allah. Ils s'en sont pris le 7 janvier à la liberté d'expression (Charlie), le 9 janvier aux juifs (hypercasher) et les 7, 8 et 9 janvier aux forces de l'ordre sans prendre en compte la diversité de leurs origines.
Le gouvernement a réagi efficacement aux attaques et a géré dignement les suites immédiates des événements. Des citoyens réagissent dès le 7 janvier au soir, en particulier en se rassemblant spontanément place de la République, puis, en parallèle des autorités françaises qui ont invités des chefs d’État étrangers à venir partager le 11 janvier à Paris, défilent dans nos rues le 10 et surtout le 11 janvier.
Défilés populaires, avec des « Je suis Charlie » et beaucoup de citoyens sans slogan, défilés dignes, défilés plus graves que joyeux. Défilés exprimant d'abord un sursaut républicain, un refus de laisser la peur et la haine triompher, une défense de nos libertés… Défilés pour certains amorçant une insurrection civique, pour d'autres répondant à un besoin de plus de fraternité...
Les minutes de silence dans les écoles le 12 janvier ont été révélatrices du malaise de jeunes qui ne se sentaient pas Charlie, pas prêt à cautionner le droit au blasphème des caricaturistes, pas solidaire de ce qui leur semblait une réaction antimusulmane...Les différences de sensibilité ont été oubliées un moment, mais, y compris dans les défilés, elles pouvaient transparaître à travers des paroles stigmatisant les uns ou les autres.


I. Les problèmes de la France sont-ils posés différemment suite au choc de janvier ?

Les attentats de janvier, qui ont secoué la France et une bonne partie du monde occidental, ont été l’occasion pour notre nation de (re)mettre sur le devant de la scène un certain nombre de questions parmi lesquelles nous en avons privilégié quatre


Laïcité religion suivre le lien

Intégration suivre le lien vers la page

Débat sécurité suivre le lien vers la page

Conclusion de la partie I: Le débat sur les problèmes de la France a repris avec de bons côtés : Les questions délicates ne sont pas évincées. Subsistent toutefois des mauvais côtés tel que la difficulté des acteurs à débattre de ces sujets cruciaux et cela à tous les niveaux. Les intellectuels entre eux ont du mal à s’entendre mais c’est aussi le cas des politiques entre eux, des intellectuels et des politiques, des politiques et des citoyens et des citoyens entre eux.

II Quel rôle joue les différents acteurs selon les thématiques retenues ?


II Quel rôle joue les différents acteurs selon les thématiques retenues ?

ACTEURS POLITIQUES
Suite aux évènements de janvier, le gouvernement a aussi essayé de se rapprocher de dives organisations, de la société civile, en particulier en matière d’éducation populaire et d’insertion sociale des jeunes en difficulté. Par ailleurs, on a pu, en effet, observer de nombreuses patrouilles de police pour protéger les lieux sensibles : gares, lieux de cultes etc. Un comité interministériel, en outre, sur le thème « vivre la République » a été mis en place (à creuser).
Patrick Boucheron au regard de l’ouvrage de Emmanuel Todd a avancé que les responsables politiques étaient capable d’apporter une parole publique mais qu’après les évènements elle ne tenait pas encore lieu de politique publique. Sur le lien suivant une analyse de l’ouvrage d’Emmanuel Todd par Médiapart.
quelques aspects à retenir du livre de Todd, au delà de ses outrances Nombreux liens avec articles parus sur Mediapart sur l'après 11 janvier
Après le 11 janvier, l’équipe au pouvoir semble plus légitime, mais son rejet reste ancré dans la majorité de l’opinion. Il n’y a pas d’union politique nationale, mais une plus grande unité autour des principes républicains.
Les difficultés des français sont toujours bien réelles, le pessimisme se renforce (place de la France, perte d’espoir de gravir les échelons de la hiérarchie sociale…) et les problèmes politiques demeurent : clivages politiques pas toujours justifiés, blocage des réformes structurelles, politique d’intégration insuffisantes…
La conférence de presse du 4 février du président de la République a donné lieu à une amorce de mobilisation des citoyens français. La dignité face aux événements a été souligné : les français ont fait face, fait bloc, fait masse. L'esprit de janvier est à prolonger en élevant ses responsabilités : être à la hauteur de la menace, faire vivre la cohésion nationale en luttant contre les intolérances intérieures et les influences extérieures et en promouvant l'école républicaine, l'égalité des territoires, l'engagement civique (contrat civique, service civique, réserve citoyenne, démocratie participative). Le président de la République a ensuite confié deux missions : l’une à Bartolone et une à Larcher
En conséquence, le président a donné mission aux présidents de l'assemblée nationale et du sénat de lui faire des propositions sur l'engagement citoyen et l'appropriation républicaine, à MM Sauvé et Onesta d'approfondir ce que pourrait être une réserve citoyenne ; le gouvernement a pour sa part produit le 6 mars des propositions sur « Égalité et citoyenneté : la république en actes ».
Assemblée nationale : de la marseillaise du 13 janvier aux jeux politiciens dès la loi Macron

LE PEUPLE ET LA SOCIETE CIVILE
Une société civile trop timide et trop divisée
Comment rendre la société civile plus civique ?

LES INTELLECTUELS
Les penseurs et les intellectuels cherchent à comprendre comment notre société et notre culture (« Malaise dans l'inculture » de Philippe Val, « L'insécurité culturelle » de Philippe Bouvet) évoluent, pourquoi le pessimisme et les peurs augmentent, que signifie notre laïcité alors que l'islam est devenue la seconde religion de France et l'incroyance gagne, ce qui se cherche pour faire face aux mutations en cours...
Dans certains cas, les travaux intellectuels sont directement liés à l'analyse des événements de janvier (« L'éloge du blasphème » de Caroline Forest, « Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse » d'Emmanuel Todd, « Les nouvelles peurs » de Marc Augé, « Le terrorisme, une arme psychologique » de Pierre Mannoni et Christine Bonardi,…) ou à des problèmes à traiter en rapport à ces événements (Dounia Bouzar, « Comment sortir de l’emprise djihadiste ? », ....)
Plus difficile est de percevoir les influences des mouvements de janvier sur des travaux intellectuels déjà en cours.

LES MEDIAS
Après une couverture professionnelle de l'actualité tragique de janvier et du sursaut du 11 janvier, la plupart des médias sont retombés dans leurs travers habituels : court termisme, répétition des nouvelles anxiogènes, attention exagérée aux polémiques à l'exemple de celle déclenchée par E Todd, approfondissement insuffisant des enjeux...
Durant les attentats de janvier, la course à l’info a été jugé par certains excessive il a été aussi dénoncé les risques d’entrave au travail de la police et donc à la sécurité.
Marianne le 11 février s’est demandé si Charles n’a a pas produit plus de régressions que de progrès (voir des films déprogrammés à la TV ou dans des cinémas comme L’Apôtre à Nantes vu que c’est le récit de la conversion d’un musulman au catholicisme). Surtout le livre d’E Todd a pollué le débat par les excès de ses propos (voir par exemple l’avis de Bruno Frappat dans La Croix du 16/17 mai).
La polémique de Todd a, bien entendu, alimente largement les médias comme Médiapart, Libération, le Figaro, le Monde, ainsi que les hebdomadaires. On peut se demander s’ils en ont trop fait ou s’ils ont contribués à bien poser les débats qui fâchent.

SUITES INTERNATIONALES
La France n'a pas été la seule atteinte par le terrorisme djihadiste ; Daesh, de Boko Haram, etc. , existaient avant janvier 2015, mais des terroristes ayant la même source d'inspiration totalitaire, niant la diversité culturelle et religieuse, appelant à un absolu destructeur de liberté personnelle, ont frappés après janvier au Danemark, à Tunis.... On peut se demander pourquoi plus d’émotion et de solidarité en janvier en France qu’au Danemark ou en Tunisie.

III L’Esprit du 11 janvier persiste-t-il ? La fraternité à promouvoir est-elle une bonne piste ?
A) En quoi la journée du 11 janvier a-t-elle été exceptionnelle ?
Un jour qui fait la France : le 11 janvier :
- En raison de l’ampleur de la mobilisation ; si la quantité de fait pas tout, c’est tout de même un symbole. Le suffrage universel compte pour exprimer des choix, mais la mobilisation dans une manifestation est importante pour exprimer des sentiments partagés.
- Son étendue sur le plan spatial : 2 millions à Paris et également partout en France avec des chiffres inédits même dans des grandes villes mais aussi dans des bourgs. La plupart des journées qui ont fait la France ont été avant tout parisienne, même si elles ont pu avoir un écho en province, ici le mouvement est national au sens plein du terme : c’est sans précédent.
- Mobilisation internationale impressionnante car depuis la libération aucune autre manifestation en France n’a eu autant d’ampleur à l’international.
B) Qu’est-ce que l’esprit du 11 janvier et qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Pour analyser ce qui reste de l’esprit du 11 janvier, il est prévu d’étudier ce que propose Google sur ce sujet et de revoir divers articles que nous avons repérés.
Par ailleurs nous devons analyser les difficultés du mouvement du 11.
L'interprétation du sens de ces défilés reste à approfondir. S’est posé, dès le début, la question des limites de ce mouvement populaire d'un week-end: 4 millions sur 44,6 millions de citoyens, peu de compatriotes des banlieues et plus de classes moyennes et supérieures, la France républicaine ouverte sur le monde plus que celle se repliant sur l’hexagone et ses peurs de l'avenir...

C) La question de la fraternité
Nous avons à valoriser les divers appels en ce sens (voir par exemple l’appel à la fraternité relayé le plus fortement sur le plan des médias par Abdenour Bidar).
Janvier 2015 : un sursaut sans suite ou l'amorce d'un renouveau républicain ?
L'analyse qui précède conduirait à conclure qu'il est difficile de distinguer les suites constructives dans la durée des événements de janvier. La mobilisation populaire semble s’essouffler et le pouvoir politique a du mal à lui donner du contenu.
Certains dossiers sont cependant à suivre pour pressentir si un renouveau républicain s'amorce :
• service civique et réserve républicaine
• éducation civique et éducation populaire
• place de l’enseignement du fait religieux à l’école
• appel à la fraternité, mouvement du 11, esprit civique, reliance citoyenne...
• recherche de nouveaux équilibres, qu’il faut mettre au point par la délibération, en construisant les désaccords féconds
• mise en veille sur ce qui se cherche de constructif, de fraternel..., et nous-mêmes voir comment on y contribue dans le cadre de nos implications citoyennes qu'il faut savoir revisiter
• contribution des spiritualités, religions, écoles de pensée à notre avenir républicain
• etc.